Le Centre d’exposition de l’Université de Montréal (CEUM) présente cet été, une exposition monographique sur l’œuvre de l’artiste et professeur à l’Université de Montréal Pierre Granche (1948-1997). Commissariée par le directeur du CEUM, Laurent Vernet, Granche / Atelier / Ville est la première présentation majeure du travail de cet artiste et pédagogue important de la scène artistique québécoise depuis 2002.
L’exposition est conçue à partir du fonds de l’artiste qui comprend 2 700 documents (plans, dessins, maquettes), ainsi que des archives personnelles qui totalisent plus de 6 mètres linéaires. Hormis ces riches fonds qui sont conservés par l’Université de Montréal, l’équipe du CEUM a constaté que peu de recherches ont été effectuées sur l’artiste depuis son décès. Une grande partie de la recherche sur Pierre Granche a été publiée au fil de sa carrière dans les revues culturelles, telles que Espace Sculpture (aujourd’hui Espace : art actuel), Intervention (aujourd’hui Inter), Ciel variable et Vie des arts. Plus de 25 ans plus tard, ce corpus toujours pertinent est accessible sur la plateforme erudit.org.
Nous vous proposons donc de découvrir sept de ces articles qui ont contribué à la préparation de d’exposition et qui apportent un éclairage sur les œuvres exposées. Lors de votre visite de l’exposition, vous remarquerez près de certaines œuvres des codes QR donnant accès directement aux articles.
Bonne lecture, et surtout bonne visite!
Pierre Granche dans les collections d’Érudit
(1980). Pierre Granche. Intervention, (9), 22–25.
Découvrez la démarche artistique de Pierre Granche. Dans cette entrevue, le sculpteur commente plusieurs de ses œuvres in situ des années 1970 et du début des années 1980, notamment Lieu in-fini (1980) conçue et réalisée dans le cadre du Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi.
La maquette de ce projet, de même que des photographies et des documents d’archives, font partie de l’exposition présentée au CEUM.
Poissant, Louise. (1991). Pierre Granche : vingt années de sculpture. Vie des arts, 36 (145), 54–59.
Vingt ans de succès artistique de Pierre Granche sont célébrés dans cet article ! La quête du sculpteur québécois pour l’intégration de ses œuvres à l’environnement est mise en valeur par Louise Poissant qui présente la carrière dynamique de Granche en trois étapes : de la pyramide tronquée à l’assimilation des sculptures à l’architecture, passant par la fusion de l’architecture et de la ville.
Fisette, Serge. (1992). Si le temps de la rue… faisait beau : une histoire de ville/Si le temps de la rue… faisait beau : A Story of a City. Espace Sculpture, (20), 6–13.
Connaissez-vous l’œuvre Comme si le temps… de la rue de Pierre Granche ? C’est bien probable que vous l’ayez déjà croisée entre la Place des arts et le Musée d’art contemporain de Montréal. Dans cet article, Serge Fisette étudie comment, à travers cette œuvre, le sculpteur a non seulement assimilé ses œuvres aux environnements urbains, mais a également incorporé la ville elle-même dans ses installations.
Découvrez certaines archives de ce projet dans l’exposition présentée au CEUM.
St-Pierre, Gaston. (1998). Sans poids ni mesure. Vie des arts, 42 (172), 31–34.
« Comment un artiste aussi cérébral, manipulant des savoirs si peu communs, pouvait-il être aussi populaire ? »
Gaston St-Pierre répond à cette question en présentant une rétrospective de la carrière de Pierre Granche, peu de temps après son décès survenu en 1997. Citant quelques-unes de ses œuvres en exemples, cet article met en évidence la polyvalence de Granche, qui a su fusionner de manière habile ses créations avec leur environnement.
Lefebvre, Germain. (1979). Une sculpture qui naît d’un espace partagé. Vie des arts, 24 (96), 26–29.
Dans cet article, Germain Lefebvre aborde le travail sculptural de Pierre Granche tout en situant sa production parmi celle de ses collègues artistes. Alliant arts et sciences, les recherches de l’artiste l’ont mené à repousser les limites formelles par des explorations sur la géométrie, l’espace et l’architecture. Interrelations cubiques d’un système sculptural (1976), réalisée au Complexe Desjardins et retirée en 1991 et dont il est question dans ce texte, en est un exemple frappant.
Découvrez ce projet à travers les archives présentées au CEUM.
Hanel, Olaf. (1997). Pierre Granche : Genius loci. Espace Sculpture, (41), 22–24.
Laissez-vous emporter par le récit d’Olaf Hanel qui a accompagné Pierre Granche et sa compagne Gisel Saint-Hilaire à Prague en 1997. Jumelé pour écrire sur le travail de l’artiste à l’occasion d’une résidence dans le cadre du 10e anniversaire de la revue Espace Sculpture, Hanel partage ses impressions sur cette rencontre et réfléchit à la politique pragoise en matière de préservation de l’art public et d’intégration de l’art contemporain dans la ville.
Résultant de cette démarche, les photographies de la série Prague sont présentement exposées au CEUM.
Laframboise, A. (2005). Dans la ville instable. Ciel variable, (69), 19–21.
Alain Laframboise, alors professeur d’histoire de l’art à l’Université de Montréal, aborde à son tour la série photographique Prague. Par un jeu d’associations, il souligne les similitudes entre le miroir convexe utilisé par Pierre Granche et l’Autoportrait au miroir convexe de Parmigianino (1524), le miroir que Brunelleschi a utilisé dans ses expériences de représentation de l’architecture (Tavoletta, vers 1415), ou encore le bouclier qu’Athéna a offert à Persée pour son affrontement avec la Gorgone.
Visitez l’exposition Granche / Atelier / Ville au CEUM pour voir les photographies de la série Prague.